Le secrétaire général du département de l'Agriculture et du Développement Rural, M. Moha Marghi se rendra, lundi prochain à Rome, pour prendre part aux négociations avec le Fonds international de développement agricole (FIDA) au sujet de l'accord du financement du projet de développement rural dans les zones montagneuses de la province d'Errachidia (PDRME).
Selon un communiqué de ce département, le PDRME s'inscrit dans le cadre de la mise en uvre de la stratégie 2020 de développement rural qui considère les zones de montagne comme axe prioritaire de l'intervention publique dans les domaines de la lutte contre la pauvreté et de la préservation des ressources naturelles.
Ce choix stratégique concorde avec la politique du FIDA visant à lutter contre la pauvreté rurale dans les zones les plus défavorisées, dans le cadre d'une approche participative basée sur la concertation et le partenariat.
La zone du projet, qui s'étend sur 1.115.600 Ha, comprend 17 communes rurales et une municipalité. La population de la zone est, selon le recensement général de la population et de l'habitat (RGPH) de 2004, de l'ordre de 143.602 habitants.
Les objectifs spécifiques du projet, ajoute-t-on de même source, consistent à renforcer les capacités locales et l'accès aux institutions financières de proximité, à améliorer les conditions de vie par la réhabilitation des terres, le désenclavement, l'alimentation en eau potable (AEP), et une meilleure mobilisation et exploitation des eaux superficielles, ainsi qu'à diversifier les sources de revenus par la mise en uvre de micro-activités économiques dans les domaines para-agricoles et non agricoles.
Le projet comprend trois composantes à savoir d'abord le renforcement des capacités locales, à travers notamment l'appui à l'élaboration de plans de développement des Ksour (PDK), l'alphabétisation et la post-alphabétisation de la population et la promotion du micro-crédit et ensuite l'amélioration des conditions de vie et des revenus des populations, notamment par la protection des terres et des infrastructures à travers des actions de conservation des eaux et des sols et de lutte contre les inondations, le désenclavement, l'adduction en eau potable, le développement de l'irrigation et le développement de l'élevage et des parcours.
La troisième composante du projet consiste à diversifier les revenus moyennant l'appui à la mise en uvre d'activités génératrices de revenus et la constitution de micro-entreprises valorisant les différentes productions agricoles et développant des activités non agricoles destinées principalement aux femmes, aux jeunes et aux populations sans terre.
Le coût global du projet est de 230 millions dirhams (soit 27 millions de USD), dont 69,3 % sont financés par un prêt du FIDA, 28 % par le gouvernement marocain et 2,6 % par les bénéficiaires, précise-t-on de même source.
Ce projet répond à l'une des principales recommandations issues de l'atelier tenu à Marrakech les 28 et 29 juin dernier pour présenter les résultats de l'évaluation du portefeuille des projets FIDA au Maroc, et qui consiste à encourager la mise en uvre de projets de développement rural intégré, notamment dans les zones les plus pauvres et ce, en concordance avec les objectifs du Fonds et du gouvernement marocain, rappelle-t-on.
MAP