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M. Mohamed Ould Mbirik: la proposition d'autonomie de nature � r�gler d�finitivement le probl�me du Sahara
Publi� Le 16 / 06 / 2006 à 22:00 | Dans Politique | 2141 Lectures | E-mail Article | Imprimer Article

    Rabat, 16/06/06-M. Mohamed Ould Mbirik, un des Chioukh du "polisario" ayant particip� � l'op�ration d'identification des tribus sahraouies et regagn� derni�rement la m�re-patrie, a soulign� que la proposition d'accorder une autonomie aux provinces du sud dans la cadre de la souverainet� marocaine est de nature � r�gler d�finitivement le probl�me du Sahara, r�affirmant sa mobilisation derri�re SM le Roi pour assurer le succ�s de cette initiative.

Dans un entretien au quotidien "Al-Qods al-Arabi", publi� jeudi, M. Ould Mbirik a pr�cis� que la proposition d'autonomie "est l'unique solution possible au probl�me du Sahara", mettant l'accent sur la n�cessit� d'accorder une attention particuli�re � l'�l�ment humain en tant que pilier essentiel du d�veloppement humain.

Il a, en outre, lou� la r�activation du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (CORCAS) et salu�, � ce propos, la nomination par le Souverain de M. Khalihenna Ould Errachid � la t�te de cette institution, soulignant la sagesse de cette d�cision qui d�note "une parfaite lecture du paysage sahraoui".

Evoquant son retour � la m�re-patrie, M. Ould Mbirik a rappel� que cette d�cision a �t� motiv�e par les souffrances qu'il avait endur�es, ainsi que par "la discrimination et la n�gligence pratiqu�es � l'encontre de certaines tribus sahraouies qui, aux yeux de la direction du polisario, sont minoritaires et n'ayant ni influence politique ni poids social".

"Je suis retourn� par conviction � la m�re-patrie et je contribuerai volontairement � la r�ussite de la proposition d'autonomie annonc�e dans le discours prononc� par SM le Roi, le 25 mars dernier � La�youne", a affirm� M.Ould Mbirik qui a d�menti que son retour "ait intervenu suite � une quelconque m�diation".

Il a expliqu� son retour par "le processus de transition d�mocratique que conna�t mon pays, le Maroc", citant � cet �gard le r�glement d�finitif du dossier des violations pass�es des droits de l'Homme.

Il a salu� dans ce sens les initiatives courageuses de SM le Roi, en particulier les changements positifs enregistr�s en mati�re des droits de l'Homme, en premier lieu les r�sultats de l'Instance Equit� et R�conciliation (IER), l'am�lioration du champ de la libert� d'opinion et d'expression et la lib�ralisation du secteur audiovisuel.

Si ces conditions inspirent qui�tude et optimisme, il existe en revanche des "situations qui d�passent l'entendement dans les camps de Tindouf", a-t-il d�plor�, rappelant avoir �t� t�moin du d�c�s, dans les ge�les atroces du "polisario", de personnes appartenant � des tribus vivant dans la pr�carit� telles que celle d'A�t Oussa.

Il a, d'autre part, ajout� que le "polisario" a perdu plusieurs de ses anciens cadres, ce qui augure, a-t-il soulign�, de sa prochaine dislocation, d'autant que plusieurs de ces derniers s'emploient actuellement dans leur patrie, le Maroc, en vue de faire r�ussir la proposition d'autonomie et qu'il existe des opposants politiques aux th�ses des s�paratistes, allusion faite notamment au mouvement dissident "La ligne du martyr" et aux opposants de la Mafia polisarienne contr�l�e par l'Alg�rie.

Evoquant la situation sociale qui pr�vaut dans les camps de Tindouf, M.Ould Mbirik a fait �tat "du d�tournement des aides humanitaires internationales par la direction politique du polisario, ce qui a engendr� une d�t�rioration des conditions sociales, le trafic de drogue, ainsi que l'�mergence de courants islamistes int�gristes".

Concernant les derniers �v�nements survenus dans les camps de Tindouf, M.Ould Mbirik a indiqu� "avoir appris que la situation s�curitaire s'est d�t�rior�e suite � une querelle entre les auteurs d'une op�ration de trafic de marchandises, notamment les cigarettes, suivie d'une intervention des milices et de vastes arrestations dans les rangs des Sahraouis", ajoutant, en revanche, que ce qui se passe parfois (dans les provinces du sud) "refl�te une ouverture d�mocratique" et "ce genre d'�v�nements repr�sente un v�ritable test pour les d�cisions politiques et le processus d�mocratique".

Abordant la fermet� dont il faisait montre lors de sa contribution � l'op�ration d'identification des Sahraouis, sous la supervision des Nations Unies, M. Ould Mbirik a affirm� que ce comportement s'explique par "les menaces et les pressions que je subissais au quotidien de la part des dirigeants du polisario".

Il a ajout�, dans ce sens, qu'il ex�cutait "avec rigueur les instructions de Mohamed Abdelaziz de n'accepter, dans l'op�ration d'identification, que les personnes pro-s�paratistes. Nous avions �t� oblig�s de pr�ter serment sur le Coran pour appliquer scrupuleusement ses ordres".

M. Ould Mbirik a, par ailleurs, exprim� le souhait de voir sa m�re �g�e, son �pouse et ses enfants quitter les camps de Tindouf pour le rejoindre dans leur pays, le Maroc.


MAP