Telle une danseuse qui se frotte les seins
Quand les applaudissements des coureurs de jupons
Gonflent le Moi de la femme en elle.
Puis sur les hanches
Elle imprime mille caresses
Comme pour �taler son d�sir d�ajuster son �lan.
L�apparence est un leurre de taille
A �ventrer hypocritement le plaisir.

Ces couleurs qui jonchent notre temps
Nous trompent.
N�en resterait qu�une lumi�re,
Celle qui fait honneur � l�humain en nous
Nous rapproche de l�autre
Sans que des �clats menteurs
A apprivoiser nos sens
Ne parviennent � �trangler nos amours
Qui vivent de l�immuable
Transpirent l��ternel
Et respirent l�amour de l�humain en l�humain.


J�ai cong�di�
A brandir le long des jours
L�hypocrite sagesse
Qui se farde la pupille de feux d�artifice
Sans que s�en rendent compte
La lumi�re qui porte nos r�ves
Sur le front des fa�ades fissur�es de nos rues :
Rue Essaada
Rue El horiya
Rue Assalam
A assi�ger la ville d�vid�e de ses f�tes.
On s�en vide les poches et les t�tes
Et sur les murs l�zard�s de nos peines
On conjugue � l�impossible
La naissance des attentes �ternelles


Tout est port� au lendemain.
Qui d�sire s�enrichir
Dit �on
A toute l��ternit� � brandir sa verge
Au passage des ans
Et se raser de bonheur
Puis se parfumer de ce qui n�a pas d�odeur
Pour maquiller ses jours de couleurs trompeuses.

Le henn� et le safran n�ornent plus les joues en r�volte
Contre le froid des saisons � chauffer
Au bois arrach� aux cimes enneig�es.
Contre la chaleur � noyer dans l�ombre
Des c�dres �cim�s,
Contre les faux paris,
Les d�fis mensongers
Et les sourires narquois d�une danseuse
Pay�e pour gratifier de sa salive
Et de son fard trompeur
Nos attentes bredouilles.

Mohamed AGOUJIL