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T�l�coms : nouvelle licence fixe, 36 millions d'abonn�s et des prix bas d'ici 2013
Publi� Le 24 / 01 / 2010 à 23:00 | Dans High-Tech | 6379 Lectures | E-mail Article | Imprimer Article
Le conseil d'administration de l'Anrt vient de valider la nouvelle note d'orientation du secteur pour la p�riode 2010-2013
39,3 milliards de DH de chiffre d'affaires annuel d'ici quatre ans, lancement de la 4G dans le mobile et passage au tr�s haut d�bit
Nouvel op�rateur uniquement pour le fixe et officialisation du statut d'op�rateurs en infrastructure.


[T�l�coms : nouvelle licence fixe, 36 millions d'abonn�s et des prix bas d'ici 2013]
Apr�s une p�riode de transition, au cours de laquelle l�Agence nationale de r�glementation des t�l�communications s�est donn� le temps d�observer l��volution du paysage des t�l�coms et de faire ses benchmark � l�international, les orientations strat�giques du secteur pour les quatre prochaines ann�es ont �t� valid�es par son conseil d�administration tenu mardi 19 janvier, sous la pr�sidence du Premier ministre. Elles devraient, sous peu, faire l�objet d�un communiqu� de la Primature, sous la forme d�une note d�orientation du secteur. Le secteur aura donc observ� une rupture d�une ann�e avant de voir ses objectifs fix�s. En effet, la pr�c�dente note portait sur la p�riode 2004-2008.

Portabilit�, d�groupage et tarifs d�interconnexion...

Que sera donc le secteur des t�l�coms d�ici quatre ans ? Mot d�ordre de la note d�orientation, favoriser le d�veloppement de l�acc�s � la t�l�phonie et internet en poussant � une concurrence plus accrue dont l�objectif recherch� in fine est la baisse des prix. Pour cela, premi�re mesure, l�Etat fera jouer les leviers de r�gulation � sa disposition et dont certains ont constitu� la seule fausse note dans le plan d�application de la pr�c�dente note d�orientation. C�est l�exemple de la portabilit� des num�ros, en vigueur depuis 2008 d�j� mais qui n�a pas int�ress� grand-monde. Pourtant, le fait de garder son num�ro de mobile, tout en changeant d�op�rateur, peut constituer un puissant motif de volatilit� des clients, induisant les op�rateurs � faire davantage en termes de prix ou de prestations pour les fid�liser. Faut-il alors croire que les trop nombreuses offres d�acc�s � une carte Sim et un t�l�phone pour trois fois rien, dans un march� � faible ARPU (recette moyenne mensuelle par client) principalement bas� sur le pr�pay� (95% du parc des mobiles), ont frein� ce levier ?
Dans le m�me ordre d�id�es, l�autre levier de r�gulation qui n�a pas jou� est celui du d�groupage. Cette technique qui consiste pour les acteurs nouvellement entrants � louer une partie des installations filaires de l�op�rateur historique, ce qui permet au client de changer d�op�rateur fixe ou internet tout en conservant son installation de base � la maison n�a pas eu le succ�s escompt�. Dans la note d�orientation pr�c�dente, le d�groupage avait �t� mis en place progressivement, sans susciter l�int�r�t des op�rateurs. Rappelons qu�en 2007, Maroc Telecom avait fait une offre de d�groupage partiel (fourniture d�acc�s internet ADSL par op�rateur tiers) jug�e trop co�teuse par la concurrence. Dans le m�me sens, l�offre de d�groupage total (voix et donn�es), entr�e en vigueur en juillet 2008, est rest�e sans grand int�r�t. Dans ce volet-l�, on peut invoquer � la fois une question de tarifs mais �galement le succ�s inattendu de l�internet 3G qui a frein� le d�veloppement d�une offre ADSL concurrentielle.
Enfin, le troisi�me volet de r�gulation sur lequel compte s�appuyer l�Anrt est celui de la baisse des tarifs d�interconnexion entre op�rateurs. L�on se rappelle des frictions � r�p�tition dans ce cr�neau qui ont pouss� le r�gulateur � intervenir plusieurs fois. Mais de mani�re globale, ce levier de r�gulation a donn� des r�sultats, puisque de nombreuses r�visions de tarifs ont eu lieu entre 2004 et 2008.

Un d�bit de 5 Mo/s comme norme usuelle

Il n�emp�che que la note d�orientation pour les quatre ans � venir compte bien s�appuyer sur de nouvelles d�crues de tarifs intra-op�rateurs pour stimuler la concurrence et donner un sens concret aux notions de portabilit� et de d�groupage. Moyennant quoi, les objectifs quantitatifs fix�s sont d�atteindre, en 2013, entre fixe, mobile et internet, un parc de 36 millions de clients/abonn�s contre 31 millions environ � fin 2009, soit une hausse de 16%. Important � signaler, le parc de clients internet qui est � l�heure actuelle d�un peu plus d�un million devra avoir doubl� pour passer � deux.
Deuxi�me mesure, de nature � favoriser le d�veloppement du march�, l��volution technologique. Pour cela, l�Etat entend carr�ment lancer un plan national pour le d�veloppement du tr�s haut d�bit, n�cessaire au d�veloppement de services � valeur ajout�e dans la t�l�phonie mobile (t�l�vision, vid�o, applications professionnelles�), dans le fixe (triple play) ou encore dans l�internet pris isol�ment (jeux, t�l�chargement, transmission de donn�es). En ce sens, des d�bits de 10 Mo/s seront monnaie courante dans quatre ans et une offre de 5 Mo/s fera partie des packages d�entr�e de gamme. Toujours dans le cadre de l��volution technologique, il est pr�vu le passage � la norme de quatri�me g�n�ration de t�l�phonie mobile (4G, norme LTE pour long term �volution) qui permettra au t�l�phone mobile d�atteindre des d�bits r�els pour le consommateur d�passant 1 Mo/s. Il faut au passage signaler qu�en d�pit de l�existence de la norme 3G au Maroc (UMTS), les op�rateurs n�offrent, actuellement, en services de t�l�phonie mobile, que la 2,5G (GPRS) alors qu�en Europe la norme 3,5 G (HSDPA) est devenue courante.
Pour terminer, la lib�ralisation du secteur, troisi�me mesure de d�veloppement pr�vue, se poursuivra de mani�re tr�s contr�l�e. Ainsi, le march� continuera � abriter les trois op�rateurs globaux que sont Maroc Telecom, Medi Telecom et Wana Corporate. A ces derniers pourrait s�ajouter un quatri�me op�rateur disposant d�une licence de t�l�phonie fixe nouvelle g�n�ration uniquement. L�on doute qu�il ne s�agira pas de grossir les rangs d�une offre qui sera d�ici l� surd�velopp�e � destination de consommateurs particuliers avec trois concurrents sur les rangs. Le nouvel op�rateur sera plut�t positionn� dans des segments de transmission de donn�es � destination d�une client�le d�entreprises. Il pourrait alors s�appuyer sur les op�rateurs alternatifs d�infrastructures (voir encadr�). Avec de tels objectifs, le secteur des t�l�coms devrait alors fr�ler les 40 milliards de DH de chiffre d�affaires annuel d�ici quatre ans.


ZOOM :Des op�rateurs en infrastructure


La note d�orientation du secteur induira de nombreux changements dans les textes r�gissant le secteur et notamment la loi 29-06 relative � la poste et aux t�l�communications qui sera introduite pour approbation dans le circuit l�gislatif au cours de l�ann�e 2010. Entre autres nouveaut�s attendues, la naissance d�op�rateurs d�infrastructure. Concr�tement, il s�agira d�officialiser et de donner un cadre r�glementaire au r�le jou� aujourd�hui par exemple par l�ONCF sous contrat avec Medi Telecom ou l�ONE avec Wana, qui disposent d�un r�seau de fibre optique et en louent l�usage � l�op�rateur pour le transport de la voix et des donn�es.

Fadel Agoumi
la vie eco
25-01-2010

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