PETANQUE : BONS BAISERS DE SIDI KACEM par Lahcen FASKA
www.zizvalley.com | Le 18 / 04 / 2013 à 12:49 | Dans Sport
°°° Le 14 avril 2013, Sidi Kacem organisait son concours officiel. J’avais ouϊ dire que des gens du bled devaient s’y rendre et ,comme je me trouvais dans les parages, je me jurais que, pour rien au monde, je ne raterais pas la fête .Car j’avais comme le pressentiment qu’il allait se passer quelque chose. En effet, au moins deux faits heureux ont marqué cet évènement .



°°° Et d’abord, il y a l’hospitalité du club organisateur qui rappelle le bon vieux temps ; quand la pétanque était avant tout un moment d’amitié et de partage. Vers 13 heures, à l’arrêt des jeux de la phase matinale, tout le monde était convié à ce qu’il convient d’appeler un festin. On se croirait à un mariage. Et, justement, ne dit-on pas chez nous que dès qu’on partage un morceau de pain avec quelqu’un, on est unis pour la vie ? Salut à vous, frères du Gharb, nous voilà maintenant unis par les liens de la boule et de la poule !


°°° Et puis, il y a la deuxième place décrochée par une des deux triplettes de L’ASPEr-Rachidia qui ont fait le déplacement . Près de 800 km (aller et retour compris) pour aller titiller la boule, il faut vraiment le faire ! Ou alors, est-ce le fait d’avoir remporté, une semaine auparavant , le concours d’Outat El haj qui a donné des ailes à la triplette MAASSOU ? En tout cas, après le somptueux repas , les LAGHCHIMI (Abdelkader) , LAHRAOUI (Mouhcine) et MAASSOU (Ahmed) semblent avoir mangé du lion et ne se posent plus de questions . Et, pour la petite histoire, savez-vous qui ils ont affronté en 8ème de finale ? Eh bien KOURITA, soi-même, le monstre sacré du CODM ! Et ils lui ont fait mordre la poussière . Il faut le voir à deux moments désespérés de la partie, tout malicieux qu’il est, il faut le voir tirer au cochonnet et sauver les meubles. 9 à 8 à la marque. Un match où tout se passait bien pour les Rachidis jusqu’au moment où , par inadvertance, ils ont dû concéder un tir pour une place en quart de finale ; raté d’un coéquipier de KOURITA ! Après quoi il a fallu faire appel à l’arbitre pour voir à qui était le point. Je vous laisse imaginer le suspense . Et de 10 pour nous autres ! La mène suivante fut la dernière. Et jamais deux sans trois ! KOURITA fut contraint à tirer au petit mais cette fois n’était pas la bonne. Puis la boule qui restait au milieu meknassi s’écrasa loin du but et ouf -« Sallim aalayhim ! » (1)s’écria près de moi Aaziz IMAMI ,un membre de notre deuxième triplette qui ,du reste, n’a pas démérité en perdant (10 à 11) devant une équipe de Sid Kacem , les deux coéquipiers de IMAMI étant Mohamed BOUAAZZA et Mbark MOUJANE . Ensemble, nous avons suivi avec beaucoup d’intérêt et de superbe la merveilleuse prestation des vice-champions du tournoi de Sidi Kacem. A un moment donné de la finale, tout le monde pensait que l’équipe de Souk Larbaa allait écoper d’une belle Fanny mais nos représentants ont péché par excès de zèle et perdent bêtement le match par un malheureux 13 à 12. D’aucuns du bled diront, à la limite de la plaisanterie, qu’ils n’avaient pas « tué le lézard avant qu’il ne devienne serpent »(2)


°°° Faute d’espace, les premières éliminatoires se sont déroulées aux alentours du stade de foot et à la reprise- c’est-à-dire à partir des 8èmes de finale- tout le monde a rejoint le local du club. Un lieu, ma foi, assez propret mais qui ne vaut pas le nôtre. Car, décidément, depuis quelques temps, grâce à l’aimable contribution de la municipalité et d’autres adjuvants sympathisants et surtout grâce aux efforts inlassables du valeureux comité de l’ASPE , la ville d’ Er-Rachidia a de quoi être fière. Ceci explique cela et motive nos joueurs. Si bien que je fais le pari que, sous peu, surgiront d’autres triplettes et d’autres noms pour perpétuer le succès . Amen !


°°°Encore une fois merci braves gens de Sidi Kacem et bravo !


Notes :

(1)- Formule certes quelque peu ironique mais qui n’a rien de méchant. Cela signifie que c’est fini et qu’il est temps de se serrer la main.


(2)- Autre formule non moins rigolote de chez nous qui s’explique par le contexte.


Signé : Lahcen FASKA