FC Barça - Real Madrid: 2-0
www.zizvalley.com | Le 11 / 04 / 2010 à 10:10 | Dans Sport

photo sur football365.fr


Pour la deuxième année consécutive, le Barça s'est imposé sur la pelouse du Real Madrid. Après la correction infligée la saison dernière (6-2), les Catalans se sont contentés d'un succès 2-0, ce samedi lors de la 31e journée de Liga, qui leur permet de prendre une option sur le titre. Les Merengue, battus pour la première fois à domicile, se dirigent vers une saison blanche.


Ce Barça est intraitable. En s'imposant ce samedi face au Real Madrid (2-0) à Santiago-Bernabeu, à l'occasion du clasico de la 31e journée de Liga, les Catalans ont frappé un grand coup dans la course au titre de champion d'Espagne. Avec désormais trois points d'avance sur leurs rivaux madrilènes en tête du classement, à sept matches de la fin de la saison, les hommes de Josep Guardiola se dirigent à pleine vitesse vers un nouveau sacre, le 20e de l'histoire du club. Pour les Merengue, c'est une nouvelle désillusion. Sorti dès les huitièmes de finale de la Ligue des champions, le Real, qui perd pour la première fois de la saison à domicile alors qu'il restait sur quinze succès d'affilée, pourrait bien connaître une nouvelle année blanche, sans moindre titre.



La politique de recrutement entreprise par Florentino Perez l'été dernier, à coups de centaines de millions d'euros pour attirer dans la capitale espagnole des joueurs comme Cristiano Ronaldo et Kaka, est balayée par la philosophie de jeu prônée par les Catalans. Ainsi, au coup d'envoi, cinq joueurs (Messi, Xavi, Pedro, Busquets et Puyol) issus de la Masia, le fameux centre de formation du Barça, étaient alignés dans le onze de départ barcelonais. Battus une seule fois à l'extérieur cette saison, une défaite à Madrid contre l'Atletico (2-1), les joueurs de Guardiola étaient bien décidés à ne pas quitter la Castille avec un nouveau revers. Autre ambition: envoyer un message clair au Real en s'imposant une deuxième année consécutive à Bernabeu, un an après la correction infligée aux Madrilènes (6-2). Mission accomplie, sans un score d'une même ampleur.



Pour ce clasico tant attendu de l'autre côté des Pyrénées, et pas seulement, aucun joueur français ne figurait sur la pelouse au coup d'envoi. Benzema et Diarra prenaient place sur le banc des remplaçants madrilènes, tout comme Henry du côté barcelonais, Abidal étant quant à lui blessé depuis le quart de finale retour de la Ligue des champions contre Arsenal. Malgré la présence d'artistes du ballon dans les deux équipes, le niveau proposé par les 22 acteurs n'atteignait pas des sommets. La faute à un jeu haché par de nombreuses fautes, conséquence logique d'une rude bataille pour dominer le milieu de terrain.



Messi trouve la faille



C'est en effet dans cette zone que le match allait se décider, là où Messi et Ronaldo peuvent pleinement jouer leur rôle de détonateur pour lancer les offensives. Les deux hommes étaient alors forcément la cible des milieux récupérateurs qui n'hésitaient pas à donner des coups pour stopper leurs actions. L'espace de la première période, l'arbitre de la rencontre sortait cinq cartons jaunes, adressés notamment à Xabi Alonso et Xavi, signe que le match gagnait en tension au fil des minutes. Chaque équipe eut son moment fort lors du premier acte. Tout d'abord, le Barça avec une première mèche allumée par Messi, bousculé dans la surface (12e) sans obtenir de penalty, puis Daniel Alves sur coup franc (16e).



Pas rentrés dans le match comme ils le souhaitaient, les Madrilènes refaisaient peu à peu surface, prenant le contrôle du jeu et obligeant les Catalans à reculer. Dominé mais pas au point de craquer, Barcelone plaçait une première banderille qui allait couper l'élan du Real. Et comme une rencontre du Barça n'en est pas vraiment une sans un but de Messi, le génial argentin débloquait la situation pour son équipe d'un mouvement d'école avec Xavi. Son une-deux avec l'Espagnol, qui le servait d'une magnifique louche dans la surface, puis son contrôle orienté de la poitrine désorientaient toute la défense merengue, à l'image d'Albiol, facilement effacé. De près, le Ballon d'Or trompait Casillas, bien impuissant face à la vivacité de son adversaire (1-0, 33e). Son 27e but de la saison en Liga, le 40e toutes compétitions confondues.



Pedro corse l'addition


En guise de réaction, le Real s'approchait dangereusement du but de Victor Valdes mais péchait dans le dernier geste, à l'image d'une tête à bout portant ratée par Xabi Alonso (39e) et d'un tir dans les tribunes d'Higuain (41e). Au final, rien de très glorieux à se mettre sous la dent pour les spectateurs de Santiago-Bernabeu, qui attendaient la 51e minute de jeu pour assister au premier tir cadré de leur équipe: une frappe à l'entrée de la surface de Marcelo, captée en deux temps par le portier barcelonais. Et comme en première période, alors que les Madrilènes poussaient, le Barça plaçait une deuxième banderille, synonyme de victoire tant elle sonnait les joueurs de Manuel Pellegrini. Une nouvelle fois, Xavi menait la danse avec une ouverture en profondeur pour Pedro qui effaçait Arbeloa avant de battre Casillas d'un plat du pied gauche (2-0, 56e).



Pas de mouchoir blanc agité en tribunes, seulement l'évidence peut-être acceptée de la domination barcelonaise sur le football espagnol. Les Merengue tentaient bien de sauver l'honneur mais, tour à tour, Van der Vaart (59e), Ronaldo (68e) et Guti (70e) butaient sur Victor Valdes. Messi, pas aussi flamboyant que contre Arsenal en milieu de semaine, manquait d'un rien le doublé après un nouveau service de Xavi. Mais Casillas écartait le ballon d'un arrêt-réflexe bien senti (78e). Le but refusé à Raul (86e), entré en jeu en fin de match comme Benzema, scellait la mauvaise soirée madrilène. Le Barça était bien le plus fort.

Agences