Cherqui Ameur (Limage.info) : L'un des slogans qui ont le refrain de plusieurs discours relevant de tous les domaines est "un autre Maroc est possible". Certes, l'optimisme, qualité intrinsèque à l'être humain, est exprimé ici pour servir des fins.

C'est le cas de certains ksours au sud du pays et dont l'un a été pris en photo par My Ahmed ALAOUI. Un artiste photographe qui s'est assigné la tache de perpétuer des édifices et des êtres par le bais de la photo. Celle du ksar d'IRARA donne l'impression de complicité entre l'artiste et le sujet autrement dit on pourrait prétendre que M. Alaoui a surpris le lieu et l' a pris sans que celui-ci s'en aperçoit. Quant aux enfants figurant sur la photo, on dirait qu'ils voulaient vivre au maximum et crier que le simple peut être la source des œuvres les plus belles.

Dans cette œuvre, l'artiste a fait appel à le technique du clair/obscur et a réussi à donner une impression de joie, de vivacité et d'espoir à un ksar qui regorge d'amour.

Cette photo a remporté le prix du jury du concours international de photographie de Villeneuve. Une consécration qui pousse à s'interroger : connaissons nous nos artistes et notre art ? La production artistique, a-t-elle acquis la place qui lui sied ? Jugeons nous les œuvres de nos artistes par leur qualité créative ou par le poids du "nom" qui les a signées ?

On ne prétend pas répondre à ces questions mais inviter à une réflexion sur l'art et l'artiste. Notre souci reste toujours la participation au développement de la culture nationale qui a été inauguré par des militants et qui continue à être soutenue par des persévérants. Une culture et un art que Hamid Tbatou a beau désigné par « la culture de la terre ». Le mot "culture" ici réfère à l'intellectuel (culturel) et « terre » à l'appartenance. M. A. Alaoui, par sa photo "IRARA" invite à ce genre de créativité qui traite le marocain dans sa simplicité complexe pour le hisser au rang du plus beau et du plus expressif. Donc, il nous invite à être marocain et d'agir ainsi.